Publié à New York en 1851, "Moby Dick" est le chef-d’œuvre de l'écrivain nord-américain Herman Melville et l'un des livres majeurs de la littérature romantique.
Publié quand l'auteur était âgé de trente-deux ans, l'importance de "Moby Dick" ne devait être reconnue que beaucoup plus tard, et les principales études critiques qui lui furent consacrées, ainsi que les nombreuses traductions qui en furent faites, dans les différentes langues sont relativement récentes.
"Moby Dick" est l'histoire d'une importante expédition de chasse à la baleine, se déroulant aux alentours de 1840. Moby Dick, c’est la monstrueuse baleine blanche, l’incarnation du Mal, cette figure de l’obsession et du double qui, des profondeurs glacées, accompagne le capitaine Achab habitué en surface aux combats titanesques des océans.
"Moby Dick" est ce chef-d’œuvre total que tout le monde peut lire comme le plus formidable des romans d’aventures ; la quête aussi d’une humanité embarquée de force à bord d’une histoire qui reste pour elle un mystère.
Avec "Moby Dick", Melville a donné naissance à un livre-culte et inscrit dans la mémoire des hommes un nouveau mythe : celui de la baleine blanche. Fort de son expérience de marin, qui a nourri ses romans précédents et lui a assuré le succès, l'écrivain américain, alors en pleine maturité, raconte la folle quête du capitaine Achab et sa dernière rencontre avec le grand cachalot. Véritable encyclopédie de la mer, nouvelle Bible aux accents prophétiques, parabole chargée de thèmes universels, "Moby Dick" n'en reste pas moins construit avec une savante maîtrise, maintenant un suspense lent, qui s'accélère peu à peu jusqu'à l'apocalypse finale. L'écriture de Melville, infiniment libre et audacieuse, tour à tour balancée, puis hachée au rythme des houles, des vents et des passions humaines, est d'une richesse exceptionnelle. Il faut remonter à Shakespeare pour trouver l'exemple d'une langue aussi inventive, d'une poésie aussi grandiose.