Nicolas Tchikildiéev, garçon à l’hôtel du « Bazar Slave », à Moscou, tomba malade. Ses jambes faiblirent, sa démarche changea, et un jour, trébuchant dans un couloir, il s’affaissa avec le plateau sur lequel il portait du jambon aux petits pois. Il lui fallut quitter sa place. Il dépensa en remèdes tout l’argent qu’il avait et celui de sa femme, et n’eut plus de quoi vivre. Il s’ennuyait à ne rien faire et pensa qu’il fallait retourner chez lui au village. Il vaut mieux être malade chez soi ; la vie y est moins chère, et ce n’est pas en vain que l’on dit : les murs de la maison vous aident.