Ces premiers écrits sont ceux d’un Bernanos royaliste militant. (Il rompra une première fois avec l’Action française à la fin de la guerre en 1918 puis définitivement en 1932, horrifié par la répression franquiste en Espagne, pays qu’il quittera pour le Brésil après que sa tête ait été mise à prix par Franco. Il renoncera également à un antisémitisme, perceptible dans « La grande Peur des Bien-Pensants » de 1931, qu’il condamne dans le courant de la seconde guerre mondiale.) Les nouvelles de 1907, écrites pour la revue « Le Panache » mettent souvent en scène une noblesse guerrière qui combat pour l’honneur. D’autres un peu plus tardives (1914) sont plus complexes abordant des problématiques comme celle de la mort ou du conformisme.
Il nous a paru intéressant de vous présenter cet écrivain en devenir, dans un style souvent déjà précurseur de celui de ses œuvres majeures, malgré un contenu bien souvent simpliste. À mettre en regard avec « Sous le soleil de Satan », son premier succès, livre de 1926, écrit après cette guerre qu’il glorifie en 1907 mais à laquelle il vient de participer.