Souad a dix-sept ans, elle est amoureuse. Dans son village comme dans beaucoup d’autres, l’amour avant le mariage est synonyme de mort. « Déshonorée », sa famille désigne son beau-frère pour exécuter la sentence.
Aux yeux de tous, cet homme est un héros. C’est ce que l’on appelle un « crime d’honneur ». Ce n’est en fait qu’un lâche assassinat. L’exécutant ne risque rien, il n’est presque jamais poursuivi, encore plus rarement condamné. Plus de cinq mille cas sont répertoriés chaque année dans le monde, bien d’autres ne sont jamais connus.
Atrocement brûlée, Souad a été sauvée par miracle. Elle a décidé de parler pour toutes celles qui aujourd’hui risquent leur vie. Pour dire au monde la barbarie de cette pratique. Elle le fait au péril de sa vie car l’atteinte à « l’honneur » de sa famille est imprescriptible.
Brûlée vive est un témoignage bouleversant, mais aussi un appel, afin de briser le tabou du silence insupportable qui recouvre la mort de ces femmes. Victimes de la loi des hommes.