« Je me sers d'animaux pour instruire les hommes ». Les trois recueils des Fables de la Fontaine font le plus souvent intervenir des animaux anthropomorphes pour amener à une morale juste et pleine de sagesse. Petits ou grands, nous avons tous en tête des fables de La Fontaine : « le corbeau et le renard », « la cigale et la fourmi », « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », « le chêne et le roseau », « le lièvre et la tortue » et tant d'autres. Chacune de ces fables est une petite histoire, avec des mots simples, et contient des vérités qui servent de leçons. Il y a un peu de nous, un peu des autres, un peu de tous, dans chacune des fables. Elles nous parlent, nous nous y reconnaissons. Elles croquent avec humour et finesse nos mœurs et nos faiblesses, nos travers et nos défauts, nos petites lâchetés comme nos grandes vanités. Les puissants qui nous gouvernent ne sont pas épargnés, tout autant que tout un chacun. Comme le dit si bien l'auteur, Jean de La Fontaine, « tout parle en mon ouvrage, et même les poissons, ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes ; je me sers d'animaux pour instruire les hommes ».