Mathilde et ses mitaines

Bernard Tristan - Mathilde et ses mitaines: Mathilde ne paie pas de mine: « une espèce de paysanne du Morvan, au teint basané, aux durs yeux noirs, pas très fins au premier abord ». Mais lorsqu'il s'agit d'enquêter bien peu des collègues de son mari, l'inspecteur gourmand de la sécurité, ne peuvent l'égaler. Justement, il se passe de drôles d'évènements à Belleville. Une bande d'apaches est montée dans le quartier et une jeune femme se fait agresser sous les fenêtres de Firmin, un étudiant tranquille. Il la recueille, la soigne mais elle n'a rien de plus pressé que de quitter, poliment, mais définitivement… Au grand dépit de Firmin sur lequel elle a laissé une impression… forte. Et quand visite, le lendemain, le magasin qu'elle lui-même a montré, il apprend que les locataires viennent de vider les lieux. Pour la retrouver, il s'adresse à Mathilde et à son mari. Mais ce couple d'enquêteurs ira, avec Firmin, de surprise en surprise: un cadavre qui disparaît, des passages souterrains, une infirmière qui se révèle un homme,

Des descriptions et des situations rocambolesques qui servent heureusement une intrigue peut-être un peu décousue où le personnage de Mathilde préfigure le type de femme détective amateur un peu farfelue qu'on retrouvera plus tard chez Erle Stanley Gardner et quelques autres (Wikimédia). « Sous la plume alerte de Tristan Bernard, le Paris d'avant-guerre, la première guerre mondiale je précise, se dévoile avec ses quartiers plus ou moins mal famés, ses ruelles et ses boutiques vétustes, ses concierges qui ouvrent les portes de chez eux à l'aide d'un cordon, ses becs de gaz censés éclairer les rues, et ses apaches… Un Paris dans lequel Léo Malet évolué et qu'il restitué dans ses romans, mais déjà cela aurait bien changé. »(Les conférences de l'Oncle Paul.)