Armand
Om bogen
Armand vit avec Jeanne, une veuve plus âgée que lui, qui l’entretient et l’aime tout en lui laissant beaucoup de liberté. Armand ne travaille pas, il se balade souvent pendant la journée et la soirée, et vient à rencontrer un ancien ami, Lucien. Celui-ci n’a pas eu la chance d’Armand, il est resté pauvre, timide, emprunté dans tous ses gestes et mal à l’aise en société, mais c’est le « témoin d’un passé douloureux » pour le narrateur.
À part une incartade d’Armand avec la jeune sœur de Lucien et une séparation à la fin du roman il ne se passe rien : pas d’intrigue, pas d’éclat même dans la séparation, pas de passion même dans les moments de douceur, seulement une observation psychologique et physique méticuleuse des faits, un amour du détail poussé à l’extrême, qui apportent un sentiment de malaise et une tension palpables à chaque page.
La banalité et la médiocrité, la pauvreté, le malheur tranquille sont omniprésents, mais Bove surpasse cette monotonie en l’érigeant en style d’écriture innovant, qui a fait reconnaître en lui précurseur du « Nouveau Roman ».