Colas Breugnon
Om bogen
Colas Breugnon, cinquante ans, est un simple artisan bourguignon du XVIIe siècle, robuste et bon vivant. Un jour il a décidé de s'asseoir à une table, et, avec du vin à sa droite, un encrier à sa gauche, d'écrire sur ce cahier qui lui ouvre les bras. Mais quoi? Ses rêves? certainement pas! C'est sa vie, ses vicissitudes, qu'il nous écrit; mais empreint d'une bonne humeur impérissable, et de cet optimisme persistant — «une liberté intérieure qui l'aide à surmonter l’infortune et la mort.»
Après des années de lutte pour la non-violence, Romain Rolland fait surgir, en un livre dénué de politique, son pays natal dans une langue simple, et pourtant évocatrice de son passé retrouvé.
Romain Rolland (1866-1944) est un écrivain français, et une figure de la non-violence, à l’image de Tolstoï et Gandhi qu’il admire. Il commence une carrière de professeur. Mais lors de la Première Guerre mondiale, il est bouleversé. L'Europe court à sa perte. Il est et demeure en Suisse, pour témoigner de sa neutralité. Il y publie un appel pacifiste, «Au-dessus de la mêlée». Il reçoit le Prix Nobel de littérature de 1915 par l’Académie suédoise. Depuis 1906 il entretient des relations épistolaires avec Alphonse de Châteaubriant, ainsi qu’avec Louis Aragon et Stefan Zweig. Il correspond aussi avec Sigmund Freud, sur le sentiment océanique. Malgré une période où il soutient l’URSS face à un Hitler qui s’impose, il se détourne de la politique, et en 1939 préside le Comité mondial contre la guerre et le fascisme. La correspondance avec Stefan Zweig est d’une importance capitale pour sa philosophie et la littérature. Zweig qualifiera Rolland de «Conscience de l'Europe».