Nous sommes, tous tant que nous sommes, des pionniers, des Barbares, nous autres qui habitons au delà du Fossé, dans les ténèbres extérieures du Mofussil.
Il n’y a ici rien qui ressemble à des commissaires, à des chefs d’administration et il n’existe dans l’Inde qu’une Cité.
Bombay est trop vert, trop joli, a des détours trop compliqués et il y a si longtemps que Madras est défunt.
Tirons notre chapeau devant Calcutta, la ville aux multiples facettes, enfumée, magnifique, lorsque nous passons en voiture sur le pont de l’Hughli, à l’aube d’une calme matinée de février.
Nous avons laissé l’Inde derrière nous à la gare d’Howrah, et maintenant nous entrons en territoire étranger.
Non, pas tout à fait étranger.
Disons plutôt trop familier.
Tous les hommes d’un certain âge connaissent l’irritation que cause le sentiment qu’on est en cage.