La saga Legacy of Kain
Entre deux mondes
Om bogen
Découvrez les coulisses de la création de chaque épisode de la saga !
Cet ouvrage revient sur les coulisses de création des différents épisodes, l’histoire complète de tous les jeux ainsi que les grandes thématiques qui traversent la série. Raphaël Lucas, rédacteur pour Gamekult (site de jeux vidéo très important en France), cumule plus de quinze ans d’expérience dans le domaine du journalisme vidéoludique.
Suivez Raphaël Lucas, journaliste vidéoludique sur Gamekult, dans les souvenirs attachés aux histoires qui sont liées à chaque épisode et à chaque grande thématique de Legacy of Kain !
EXTRAIT
Ma rencontre avec Legacy of Kain était donc logique, inévitable, comme nécessaire. Pourtant, elle est le fruit d’un simple hasard : je n’ai joué à Blood Omen que par erreur. Et cette erreur, je la dois à Cyber Flash, l’émission de Canal + animée par la présentatrice virtuelle, Cléo – encore un adorable monstre ! –, vers la fin des années 1990. Je ne suivais alors l’actualité du jeu vidéo que de loin, n’achetant un magazine qu’un mois sur deux, préférant alors investir dans Casus Belli et Mad Movies. Cyber Flash était mon moyen de rester connecté au jeu vidéo. Et là, à l’écran, il y a ce sprite, ce héros qui évolue en 2D dans un décor gothique magnifique, et puis cette musique, et puis ce thème : incarner un vampire. Le nom m’échappe cependant. Tant pis, le vendeur d’une boutique spécialisée saura bien m’aiguiller dans la bonne direction... Un vampire, de la 2D... Las. Dès le lancement, dès ce premier écran où l’on voit le héros vu du dessus, nous comprenons, mon frère et moi, que ce Legacy of Kain : Blood Omen n’est pas du tout le jeu de plateforme avec éléments de RPG dont Cyber Flash vantait les mérites. Ce Castlevania : Symphony of the Night, je ne le dénicherai que plus tard, payant le prix fort pour la version avec manga et bande-son de la franchise dans une boutique, disparue depuis longtemps, non loin d’une Sorbonne dont je fréquentais alors les bancs. Qu’importe... Pour l’heure, il s’agissait de s’extirper de cette tombe après avoir été ignoblement assassiné, puis tout aussi brutalement ressuscité. Tout joueur de l’époque vous le dira, rien n’était plus sombre, violent et brutal que Blood Omen : vociférations et plaintes d’êtres humains ligotés attendant la mort ; bruit du sang arraché/ propulsé de carotides broyées vers les crocs et la bouche de Kain ; son de lame sec, tranchant ; musique atmosphérique ; Vae victis proclamé après chaque trépas adverse ; mares d’hémoglobine, pénombre constante... Oui, Legacy of Kain : Blood Omen installait parallèlement un malaise et une excitation croissants chez son joueur.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Une nouvelle fois, les éditions Third se penchent sur une série vidéoludique plus confidentielle, connue et appréciée des puriste : "Legacy of Kain". Cette saga de dark fantasy, ne comprenant que quelques titres, reste chère dans le coeur de nombreux joueurs, de par la singularité de son univers, ses héros si charismatiques, et ses mécaniques si innovantes. Le travail réalisé ici est impeccable. Création des jeux, description de l'univers de la série, analyse de ses thématiques (entre autres un développement passionnant sur la figure du monstre dans l'imaginaire collectif, ainsi qu'un rappel des inspirations lovecraftiennes de la saga), rien à dire, c'est parfait. Un superbe travail. - Sotelo, Critiques Libres