La Vie Infernale
Om bogen
Le 15 octobre 1869, le fiacre du richissime Comte de Chalusse est attaqué rue des Courcelles. Les secours arrivent, les bandits s'enfuient, et Mlle Marguerite, la fille du Comte, est grièvement blessée.
Au même moment dans un autre endroit de Paris, un jeune avocat nommé Pascal Férailleur court droit dans le piège tendu par le Marquis de Valorsay. On l'a invité dans un café mondain pour jouer aux cartes. C'est là un moyen pour Valorsay, un homme criblé de dettes et promis à Mlle Marguerite, d'humilier l'amant de la fille du Comte de Chalusse et ainsi de s'accaparer une dot de deux millions.
Férailleur est accusé de tricherie. Il voit en une soirée sa carrière brisée et sa vie menacée. Comprenant le stratagème de Valorsay, il prétend s'enfuir en Amérique, et, avec sa mère, s'installe sous un faux nom dans un quartier éloigné. Tel Monte Cristo, Férailleur prépare sa vengeance...
Fresque d'un Paris où courent la corruption, les vices et les trahisons, ce roman plonge tantôt dans les bas-fonds, tantôt dans la société mondaine. Émile Gaboriau érige là un policier sensationnel qui démêle le côté sombre de l'esprit humain et dénonce la perversion.
Emile Gaboriau (1832-1873) est le père du roman policier. Dans sa jeunesse, il n'a que faire de ses études et préfère se consacrer à l’écriture. Il exerce de nombreux métiers (clerc d'avoué, hussard en Afrique, chef d'écurie...) pour gagner sa vie, et finit enfin par devenir chroniqueur. Le journalisme le passionne. Il s’inspire des faits divers, et il publie « L'affaire Lerouge » en 1866 qui connaît un succès retentissant. C'est dans ce roman policier qu'apparaît pour la première fois le célèbre commissaire Lecoq. Le personnage, adapté au cinéma, est aussi source d'inspiration pour Conan Doyle avec Sherlock Holmes. Après cette réussite, Emile Gaboriau travaillera comme feuilletoniste au Petit Journal, et sera la figure de proue de tout un mouvement.