L'Oblat
Om bogen
Durtal s'apprête à devenir Oblat dans le contexte de la séparation de l'État et l'Église. Sans pour autant devenir moine, il a décidé de se donner corps et âme à un monastère et de vivre entre les murs d'un couvent. Libre d'être laïc, mais amateur d'un art de vivre et d'un esthétisme catholique, Durtal est au plus proche de ses ambitions.
Dernier roman d'une tétralogie sur la conversion spirituelle, «L'Oblat» dévoile, au travers du personnage de Durtal, un fragment de vie de Huysmans. L'intrigue légère permet des réflexions sur la foi catholique et l'art, et met en avant son engagement pour la culture religieuse. «L'Oblat» est le couronnement d'une évolution spirituelle engendré par le temps et les épreuves.
Joris-Karl Huysmans (1848-1907) naît dans une famille d’artistes. Son père, lithographe, meurt alors que Huysmans n’a que huit ans. Huysmans passe une grande partie de sa vie au ministère de l’intérieur. Il fait paraître en 1874 son premier recueil de poésie («Le Drageoir aux épices»), et rencontre Zola deux ans après. Il défend son nouvel ami dans un article sur l'«Assommoir» et le naturalisme. Il publie la même année un roman naturaliste, «Marthe, histoire d'une fille». Son second roman («Les Sœurs Vatard», 1879) est accompagné d’une dédicace à Zola. Il fréquente aussi Maupassant, et réalise avec quelques auteurs un recueil de nouvelles («Les Soirées de Médan», 1880). À compter de 1884, avec la sortie de son roman «A rebours», Huysmans se montre de plus en plus pessimiste, et s’éloigne du mouvement naturaliste. Après avoir traversé une phase mystique avec «Là-bas» (1891), Huysmans se convertit soudainement au catholicisme.