La délégation norvégienne
Tietoa kirjasta
Isolés en pleine forêt, sept chasseurs et chasseuses prisonniers de la neige vont tenter de survivre et de lutter contre la folie qui les guette. Survient le drame. Un drame dont le lecteur se rendra complice... malgré lui.
Est-ce l'alcool en carafon, le cuir brun, le mobilier vieux chêne, le feu qui crépite dans la cheminée ? Ce climat anglais où l'on s'assassine en grignotant des scones et en buvant du thé ? Il lui semble que chaque chose est bien à sa place, que chaque personne autour de cette table est un peu trop racée pour être honnête. S'appelle-t-on Ethel Brakefield dans la vie ? Ou même Lucas Cranach ?
Un relais de chasse absent de tous les guides spécialisés. Cinq hommes, deux femmes, qui viennent des quatre coins de l'Europe et ne se connaissent pas. Sept chasseurs pris par la neige, qui doivent se défendre du froid, de la faim, de la paranoïa qui les guettent. Prisonniers ? D'une île à la rigueur, mais d'une forêt ? Ils le sont pourtant, serrés par les arbres, piégés par la neige. L'un d'eux commence à douter : et s'ils n'étaient pas victimes du hasard ?
Au fil des pages, René Derain acquiert la conviction qu'il est condamné. Il sent, dans son dos, le souffle d'une intelligence. Et sait que le piège ne demande qu'à se refermer.
Belfond ressuscite ce roman oulipien à souhait, épuisé depuis longtemps.
Janvier 2008 : Premier prix littéraire des hebdos en région