Les Larmes merveilleuses
Tietoa kirjasta
Il était une fois un pays enchanté… en fait, non, plutôt plusieurs, d'innombrables pays merveilleux où l'on trouvait tout ce qu'on désirait… des fruits, des légumes, de la viande à profusion, de la chaleur dans les maisons en hiver, de la fraîcheur en été, des voitures, des motos dans les rues, et puis du mobilier, des vêtements, des médicaments à ne savoir qu'en faire. Chacun pouvait en profiter, du moment qu'il payait. On ne se posait peu de questions sur tous ces biens, toutes ces richesses, on les achetait, on les utilisait sans y penser, et puis on les négligeait, on les jetait. On appelait cela « consommer ». Et tout le monde s'en réjouissait, surtout ceux qui en profitaient, gouvernements, marchands, entrepreneurs, financiers.
Seulement, on avait oublié qu'il fallait beaucoup de terres pour ces légumes, ces céréales, ces fruits... on voulait oublier qu'il fallait mener des animaux, beaucoup d'animaux à l'abattoir pour ces rôtis, ces steaks, ces burgers... seulement on avait oublié qu'il fallait raser des forêts entières pour fabriquer ces chaises, ces bureaux, ces toits, ces charpentes ! Seulement, on voulait oublier combien d'hommes, de femmes, d'enfants s'épuisaient dans la boue et le froid pour extraire les minerais, les métaux que réclamaient ces machines, ces outils, ces bijoux, ces ordinateurs... On voulait oublier combien d'enfants devaient se faufiler dans d'étroits et sombres tunnels pour chercher le cobalt, le coltan qu'exigeaient ces batteries, ces automobiles électriques, ces téléphones extra-plats aux innombrables applications.
Dans l'écrin de la musique poétique et humoristique de Michel Bosc, la voix du grand lecteur qu'est Daniel Mesguich narre les aventures d'Anicet, un de ces enfants contraints de courir dans la mine d'une Ile là-bas, bien loin. Harcelé, terrorisé par Cadath, le géant, son gardien, le jeune garçon ira chercher conseil auprès du quimboiseur, un sorcier et sera délivré… du moins presque.
Le conte serait bien bref. Il lui faudra des trésors d'imagination pour changer son destin et celui de ses camarades d'infortune.