Mortelle absence
Roman policier
Tietoa kirjasta
Et soudain, l’absence… Nathan a disparu avec armes et bagages, sans un mot, sans un signe.
Louise et Nathan formaient un couple sans histoire, deux êtres qui se sont croisés, aimés, ont fondé une famille, et vivaient en harmonie depuis près de 10 ans, sans déchirure apparente, ni aspérité. Louise ne comprend pas, tout comme la police qui hésite entre fugue, meurtre ou suicide. Un artiste peintre à la veille de la consécration, cela ne se volatilise pas comme ça, il y a forcément une explication. Certes…
A partir d’informations éparses, elle démêle peu à peu l’écheveau de la vie de Nathan dont elle ignore tout… Tour à tour, Frédérique Vervoort donne la parole aux deux protagonistes qui nous livrent leur part de vérité, de souffrance et leur part d’ombre. Elle s’interroge sur notre capacité à surmonter l’absence d’un être cher, sur les mensonges et les non-dits qui tissent nos relations sociales et privées, sur le vertige que crée leur mise au jour. Connaît-on jamais vraiment ceux et celles qui partagent nos vies ? Il est des eaux troubles où il est imprudent de nager.
Avec Mortelle absence, Frédérique Vervoort nous offre un roman nimbé de mystère pour nous entraîner au-delà du miroir des apparences.
EXTRAIT
Il est difficile de savoir quand ça a commencé.
Il pleuvait. Les fenêtres vibraient sous les rafales.
Les buis en pot de l'entrée se sont renversés et je n'ai pas eu le courage d'ouvrir la porte et d'affronter les herses glacées de l'averse pour les ramasser.
Et puis il y a eu comme un déchaînement, un trop plein de nuages a éclaté en zébrures livides, le gravier de l'allée s'est soulevé. J'ai pensé que c'était un signe. Et je ne suis pas superstitieux de nature.
La lettre pendait au bout de mes doigts comme une saloperie dont on n’arrive pas à se débarrasser, un cheveu mouillé, une épluchure… Mais cette fois-ci, j'ai su que j'irais jusqu'au bout. Que j'affronterais l’écriture raide, la barre des T crevant le papier d'une encre violette reconnaissable entre toutes. Qui se donnait encore la peine d'écrire des lettres à l'heure des e-mails ? Qui dévissait le capuchon du stylo d'une main que j'imaginais toujours ferme, sans bague, les veines légèrement plus saillantes peut-être ?
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