Nouvelles de Côte d'Ivoire
Récits de voyage
Tietoa kirjasta
À la découverte des traditions et de la culture de la Côte d'Ivoire.
Bordant l’océan Atlantique sur plus de cinq cents kilomètres, le pays est aujourd’hui, culturellement, l'un des plus importants de l’Afrique subsaharienne. Il est encore profondément marqué par la traite négrière qui constitua, au XVIIIe siècle, l’essentiel des « échanges » entre les populations côtières et les marchands européens. La patrie d’Ahmadou Kourouma, l’auteur du Soleil des Indépendances (Le Seuil, 1968), est devenue une nation littéraire, où la création des mots et de leur signification n’a pas cessé depuis plusieurs décennies. Elle s'exprime en français, langue du colonisateur présent sur ce territoire de 1893 à 1960 (date de l'indépendance), langue officielle et langue maternelle des vingt-six millions d’Ivoiriens. À côté du français, les autres langues – le sénoufo, le dioula, le baoulé et le bété, langues parlées, ainsi que le yacouba et l’agni – continuent d’exister et de véhiculer des cultures ancestrales.
Les écrivains d’aujourd’hui, autant les hommes que les femmes, évoquent la vie quotidienne, ici, mais en train de s’imposer au monde. Les femmes, l’amour, l’éducation, les traditions, la politique, le pouvoir, l’histoire récente : tous ces thèmes traversent avec vigueur et humour la littérature ivoirienne.
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À PROPOS DES ÉDITIONS
Créées en 1999, les éditions Magellan & Cie souhaitent donner la parole aux écrivains-voyageurs de toutes les époques.
Marco Polo, Christophe Colomb, Pierre Loti ou Gérard de Nerval, explorateurs pour les uns, auteurs romantiques pour les autres, dévoilent des terres lointaines et moins lointaines. Des confins de l’Amérique latine à la Chine en passant par la Turquie, les quatre coins du monde connu sont explorés.
À ces voix des siècles passés s’associent des auteurs contemporains, maliens, libanais ou corses, et les coups de crayon de carnettistes résolument modernes et audacieux qui expriment et interrogent l’altérité.
EXTRAIT
La nuit déployait lentement son voile sombre sur la capitale économique tandis que, vu du firmament, le flot des voitures qui traversaient le pont Charles-de-Gaulle, collées les unes aux autres, feux allumés, semblait une armée de lucioles, oeuvre d’une capricieuse nymphe marine en promenade dans la lagune Ébrié. En effet, depuis l’ouverture du canal de Vridi, qui avait marié de force la mer et la lagune, les deux eaux ne faisaient plus qu’une et l’on voyait même la lagune se payer vaguelettes et clapotis au moindre souffle de vent.