Être femme et journaliste
Enquête sociologique dans un monde au masculin
Beskrivelse av boken
En Belgique francophone, les femmes ne représentent qu'un tiers des journalistes titulaires de la carte de presse. Comment expliquer que la féminisation de la profession de journaliste soit si lente dans nos rédactions alors que les femmes sont pourtant majoritaires depuis de nombreuses années dans les formations en journalisme, ainsi que parmi les jeunes qui commencent le métier ? Pourquoi certaines décident-elles de le quitter ? Que signifie être journaliste femme en Belgique francophone aujourd’hui?
Ce livre interroge le rôle et la place des femmes journalistes au sein des entreprises médiatiques. Il se fonde sur le croisement de cinq terrains d’enquête sociologique différents qui ont permis d’interroger des femmes et des hommes journalistes, d’anciennes journalistes et les directions de médias généralistes. Il explore les enjeux et les obstacles rencontrés par les femmes journalistes tout au long de leur carrière : conditions d’emploi et de travail difficiles, organisation genrée des rédactions avec des assignations à certaines rubriques ou des freins dans l’accès aux postes à responsabilités, complexité à concilier vies privée et professionnelle, et dureté d’un monde journalistique où les faits de violence organisationnelle seraient légion.
Le monde journalistique belge francophone raconte ses difficultés, complexes et souvent plus prégnantes pour les femmes.
Cet ouvrage esquisse un journalisme qui se vit encore majoritairement au masculin.
À PROPOS DES AUTEURES
Florence Le Cam est professeure à l'Université libre de Bruxelles, co-responsable du Laboratoire des pratiques et identités journalistiques (LaPIJ-ULB-UMONS) et membre des laboratoires ReSIC (ULB) et Arènes (Université de Rennes 1). Ses recherches portent sur les identités journalistiques et leurs confrontations aux enjeux historiques et contemporains. Elle est co-éditrice de la revue Sur le journalisme (www.surlejournalisme.com/rev).
Lise Ménalque est doctorante à l'Université libre de Bruxelles et à l'Université Laval. Elle est membre du Laboratoire des pratiques et identités journalistiques (LaPIJ-ULB), du laboratoire ReSIC (ULB), et de la Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l'égalité et la sexualité (STRIGES-ULB). Ses recherches se focalisent sur les rapports sociaux de genre, la sociologie du journalisme et la sociologie des organisations.
Manon Libert est chargée de cours à l’Université de Mons. Co-responsable du Laboratoire des pratiques et des identités journalistiques (LaPIJ, ULB-UMONS), elle est membre du Centre de Recherche en Inclusion Sociale (CeRIS, UMONS) et du Centre de recherche en Sciences de l’information et de la communication (ReSIC, ULB). Ses recherches portent sur les identités professionnelles, les conditions de travail et les carrières des journalistes.