Le secret du Kou-Kou-Noor
Opis książki
Extrait
| I
– Sœur Marie-Marthe, avez-vous quelque chose pour moi ?
Dans le préau du couvent réservé à leurs ébats, les grandes élèves entouraient la toute ronde et toute souriante petite sœur qui venait distribuer à ces demoiselles les lettres préalablement examinées par l’œil vigilant de la Mère supérieure.
– Rien pour vous, mademoiselle... Ceci pour Mlle Triel... Cette autre, pour Mlle de Fervalles...
Et la sœur Marie-Marthe tendait une enveloppe à une svelte et blonde jeune fille qui la prit d’un geste empressé, puis s’écarta aussitôt pour la décacheter.
Ce n’était qu’une simple carte, contenant ces mots :
« Ma chère petite fille, « Tiens-toi prête pour partir lundi prochain. Ton père, revenant de faire un séjour en Autriche, passera par Fribourg et te prendra pour t’amener ici... Enfin, mon Orietta chérie, tu ne me quitteras plus ! J’ai annoncé cette joie à ton pauvre grand-père, qui a paru aussitôt moins triste. Pendant le temps des vacances, quand tu étais là, près de nous, son regard s’éclairait un peu, perdait cette expression morne et douloureuse si pénible à voir. Et maintenant il t’aura tous les jours, toute l’année, cher petit rayon de soleil ! Quelle consolation pour lui !... et quelle douceur pour moi !
« Tous deux nous t’embrassons, ma fille chérie, et nous t’attendons, avec quelle impatience !
« Ta mère,
« A. Belvayre. »...|