Gustave Flaubert a marqué la littérature française, en prenant à bras-le-corps le réalisme, portrait d'une réalité qu'il abhorre, et en portant un regard implacable sur les individus et la société. Madame Bovary, Salammbô, L'Education sentimentale, Bouvard et Pécuchet... ces romans doivent la perfection de leur style à un travail titanesque, qui réduisit souvent Flaubert à un martyr, passant des semaines à polir et repolir une simple page, obsédé par la nécessité de trouver le mot juste et la difficulté d'y arriver. Tel fut le prix pour que le lecteur puisse monter sur "ce grand trottoir roulant que sont les pages de Flaubert" (Proust). Ces 100 citations vont de la fulgurance crue au plus humoristique, Flaubert n'épargnant personne (les bourgeois, les femmes, les gens de lettres, la politique, la religion, les idées reçues...) ; ce sont autant de perles stylistiques, fruit d'un travail acharné.