La Mort de notre chère France en Orient
Description of the book
Ce livre, si j’ose l’appeler ainsi, sera le quatrième que j’aurai écrit pour défendre la plus juste des causes, et écrit, hélas ! dans une stupeur et une indignation croissantes devant tant d’irréductibles partis pris et tant d’entêtements aveugles. Il ne mérite même pas le nom de livre ; il n’est qu’un incohérent amas de documents et de témoignages — tous irréfutables, il est vrai, mais qui cependant auraient beaucoup gagné à être présentés avec un peu plus d’ordre, moins de répétitions, moins de maladresses. Pauvre livre, que de difficultés entravèrent son éclosion ! Il y eut d’abord la censure, dont la partialité fut excessive. Et puis surtout, il y eut par centaines des banquiers levantins qui, les mains pleines d’or, veillaient partout ; c’étaient gens habiles et acharnés à découvrir, au flair, les quelques rares petites âmes à vendre qui çà et là entachaient nos rangs, et, sous leur patronage, des calomnies salariées s’insinuaient de temps à autre par surprise dans nos feuilles les plus intègres ; contre les pauvres Turcs, des insultes infiniment regrettables se faufilaient sans trop de peine, tandis qu’il ne fallait jamais toucher aux Arméniens ni aux Grecs.