L'intelligence du bien
Essai
Description of the book
Comment discerner ce qui est juste et savoir quelle manière de vivre adopter pour être heureux ?
L’intelligence du bien paraît pendant la première guerre mondiale. C’est un essai qui invite à la transgression, au doute, à la remise en question et au dépassement des déceptions. Jeanne de Vietinghoff analyse une série de concepts à travers lesquels elle fait part au lecteur de ses réflexions quant à la meilleure et peut-être la seule manière possible de vivre.
Ouvrage de développement personnel, avec toutefois plus de nuances, de subtilité et de réalisme que ceux que l’on trouve aujourd’hui, parce qu’il évite une vision manichéenne et simpliste de la vie et du bonheur, reconnaissant qu’une vie exempte de souffrances est impossible.
Découvrez cet essai de Jeanne de Vietinghoff, cette femme qui a tant fasciné Marguerite Yourcenar, dans lequel elle nous parle avec son coeur, avec ses faiblesses, avec ses désillusions et ses espoirs de la meilleure et de l'unique manière possible de vivre.
EXTRAIT
L’homme est né matière, il doit lutter pour devenir esprit : quand l’esprit est mûr, c’est-à-dire lorsqu’il a appris à gouverner, il rend à la nature ses droits et devient possesseur de toutes choses, car il a vaincu le mal, cause de l’interdit. Il a le droit désormais de jouir des biens dont il s’emparait jadis, au mépris de ce droit ; car ce n’est plus par faiblesse qu’il le fait, ou par ignorance, mais c’est dans la plénitude réfléchie de sa force. Il n’est plus un enfant qui obéit, mais un maître qui commande.
Chez l’homme naturel, la vie du corps étouffe la vie de l’âme ; chez l’homme volonté, la vie de l’âme éteint souvent la vie naturelle. Toutes les souffrances proviennent de ce conflit ; dans l’harmonie à venir, corps et âme ne feront qu’un, ce qui les séparait, à savoir le mal, sera vaincu.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Jeanne de Vietinghoff (1875-1926) est née à Bruxelles. Moraliste et mystique, elle écrit quatre essais et un roman. Son œuvre est à la fois optimiste et pessimiste. Elle pousse à oser être soi, tout en reconnaissant la part de souffrances et de déceptions que cette audace peut engendrer.
Amie de la mère de Marguerite Yourcenar, qui meurt à sa naissance, Jeanne sera très proche de Marguerite ainsi que de son père, dont elle aurait été la maîtresse. Elle fût un modèle pour Marguerite qui utilisera ses traits dans plusieurs de ses romans.