Rescapée du goulag chinois : Le premier témoignage d'une survivante ouïghoure
Tietoa kirjasta
Elle a enduré pendant trois ans des centaines d’heures d’interrogatoires, la torture, la faim, la violence des policiers, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les rats, les nuits sous le néon aveuglant d’une cellule, les mécanismes de destruction kafkaïens. Elle s’appelle Gulbahar Haitiwaji et elle est la première femme ouïghoure rescapée des camps de rééducation chinois qui ose parler.
Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l’URSS. Depuis 2017, plus d’un million de Ouïghours y ont été déportés. Les Xinjiang Papers, révélées par le New York Times en novembre 2019, décryptent une répression s’appuyant sur une détention de masse, la plus grande depuis l’ère Mao. Aujourd’hui, on parle de « génocide ». Le Parti communiste chinois, qui nie leur caractère concentrationnaire, en légitime l’existence par la « lutte totale contre le terrorisme islamique, l’infiltration et le séparatisme ».
Les Ouïghours sont une ethnie musulmane turcophone qui peuplent le Xinjiang. Une région très convoitée par le Parti communiste chinois car elle se situe sur les « nouvelles routes de la soie », le projet politique phare du président Xi Jinping.
Le témoignage de Gulbahar est terrifiant : elle raconte ce qu’elle a vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois et comment elle a été sauvée grâce aux tractations acharnées de sa fille et du Quai d’Orsay.
"Rescapée du goulag chinois: Le premier témoignage d'une survivante ouïghoure" ©Editions des Equateurs/Humensis 2021
Gulbahar Haitiwaji est néé à Yining dans la région autonome du Xinjiang, en Chine. Elle est membre de la minorité ethnique musulmane et turcophone ouïghoure. En 2016, alors qu'elle vit en France depuis dix ans, elle est rappelée en Chine où elle est arrêtée et internée dans un camp de rééducation pendant trois ans.
Rozenn Morgat vit en France. Après avoir été correspondante à Shanghai pour Le Temps, Ouest-France et La Chronique d’Amnesty International, elle travaille désormais au Figaro. Elle n’a cessé de suivre la question ouïghoure.
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