Récemment passés de la gêne à l’opulence, M. et Mme Kampf décident de donner un bal. Leur fille Antoinette, qui vient d’avoir quatorze ans, rêverait d’y assister. Mais Mme Kampf, peu soucieuse de présenter à ses admirateurs une fille déjà si grande, oppose un refus formel. Antoinette ne préméditera pas sa vengeance : elle l’accomplira d’un geste, dans un état second… Elle sera terrible. Par la cruauté et la drôlerie, par le courant de tendresse étouffé qui traverse ce petit livre étincelant, Le Bal est un des très rares chefs-d’œuvre consacrés à la description des tourments de l’enfance.
Le grand talent d’Irène Jacob parvient à donner à ce livre étincelant et cruel la douloureuse résonnance que lui vaut la mort tragique de son auteur.