Michel Marini – douze ans en 1959, élève à Henri IV – a une passion, la littérature. Il ne s’en intéresse pas moins au rock’ n roll. Et au baby-foot. Au café où il joue tous les jours se réunit un club d’échecs fréquenté par Tibor, Léonid, Sasha, et les autres, tous réfugiés de l’Est qui ont dû s’exiler pour survivre. Petit à petit Michel découvre la vie de ces hommes broyés par l’Histoire qui n’en continuent pas moins à croire, débattre, se fâcher puis en rire… À vivre, tout simplement… Un roman d’apprentissage sur fond de France gaulliste, entre prospérité et déchirements de la guerre d’Algérie. L’affirmation que l’amertume de l’Histoire ne doit jamais tarir l’appétit de vivre.
Stéphane Ronchewski réussit cette performance de redonner l’émotion du présent à des pans d’histoire déjà enfouis dans une mémoire collective qu’ils ont contribué à façonner.