Dans l’incipit de ses "Confessions", Rousseau, philosophe modeste, affirme d’emblée que son entreprise est inédite : une peinture de soi vraie et sans détours. "Les Confessions" sont en effet une autobiographie dans lequel Rousseau parle de Jean-Jacques depuis son enfance, couvrant les cinquante-trois premières années de sa vie, jusqu'à 1765. On a souvent vu cette oeuvre comme le summum du romantisme exalté, une célébration totale du “moi” romantique.
"Les Confessions" renouvellent, plus même, inaugurent une nouvelle forme littéraire : l’autobiographie. En effet, c’est Saint-Augustin qui avait inventé le style, mais ses Confessions sont à classer dans le registre religieux. En revanche, Rousseau a cherché à mettre à nu toute sa vie, détaillant toutes ses imperfections, ses vertus, les névroses individuelles et ses expériences, lesquelles participent de la formation de son moi adulte.
"Les Confessions" peuvent être vues plus comme un essai sur l’identité, comme l‘homme devient ce qu’il est, plus que comme un simple récit biographique. D’autre part, sur les aspects mémoriels, Rousseau admet se tromper sur les dates, l’ordre des évènements : mais l’essentiel n’est pas là. C’est aussi dans la reconstruction des souvenirs que l’homme affirme sa nature, sa bonté naturelle même.
Son oeuvre aura une grande influence sur la psychanalyse de Sigmund Freud, notamment sur la sexualité infantile.