L'almanach de Belzébuth
Roman
Description of book
Toute la folie de la vie n'est-elle pas seulement une course au bonheur ?
" ...Paul Poirier eut une sorte de sourire en murmurant Madison, toujours deux fois, comme le facteur. Puis, sur ce dernier mauvais calembour, il fixa l'image de sa Fée derrière ses yeux, puis tourna le commutateur dans son cerveau pour éteindre la lumière et tout s'arrêta définitivement. Au même instant, dans un avion qui filait vers l'Est, en direction de la France, quelque part au-dessus de l'Océan une magnifique jeune femme aux yeux bleus couleur d'un lac du nord sentit son cœoeur s'emplir du froid inhumain du cosmos. Elle sut qu'elle avait perdu pour toujours un vaillant chevalier à qui elle avait donné son cœoeur pur. Elle revit, à l' instant où Paul expirait, cet homme qu'elle avait rencontré en 1998 devant une boutique vieillotte de l'Oklahoma et qui l'avait attendue en vain une vie entière. Les yeux couleur des lacs de Norvège s'emplirent de larmes, elle serra très fort les accoudoirs de son fauteuil, elle aurait aimé lui annoncer qu'elle venait s'installer définitivement en France."
Lorsque Dieu et Diable jouent aux échecs, c'est toute l'existence de Paul Poirier qui est jalonnée des tribulations imaginées par ces deux entités qui gouvernent nos destinées. Au bout de notre chemin, il ne reste qu'un constat : toute la folie de la vie n'est-elle pas seulement une course au bonheur ? Ce roman en est une superbe illustration.
Découvrez l'existence de Paul Poirier, jalonnée des tribulations imaginées par Dieu et Diable, ces deux entités qui gouvernent nos destinées.
EXTRAIT
Ce n’était pas la nuit, il faisait bien plus sombre que lors d’une nuit sans lune au fond d’une galerie de mine sans éclairage. Il ne faisait pas froid, c’était bien pire. Aucun thermomètre n’aurait pu enregistrer une telle absence de chaleur. Pas l’ombre d’une molécule, pas la moindre trace de l’ombre d’un quark, pas un photon perdu dans tout ce Rien. Pas un son, pas un grondement, pas même les prémisses du frémissement d’ondes électromagnétiques ; en comparaison de ce silence absolu et total, le tombeau d’un pharaon aurait semblé habité par un orchestre philarmonique interprétant du Mendelssohn.
Un seul mot pouvait tout résumer à cette époque : Absence.