Le prince
Description of the book
En 1515, Machiavel se met en œuvre pour éduquer un prince sur la chose politique, ou comment conquérir le pouvoir, le garder et le faire fructifier...
À PROPOS DE L'AUTEUR
Niccolò Macchiavelli (Nicolas Machiavel) est un penseur humaniste italien de la Renaissance, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre qui a reçu une éducation humaniste (Antiquité grecque et surtout romaine) et a fait des études de droit.
Son époque est politiquement très troublée. L'Italie, riche mais divisée en petits états instables, est en proie aux invasions étrangères. Pendant les guerres d'Italie, de 1494 à 1527, le pays ne cesse d'être envahi et pillé par les Français, les Espagnols, les Allemands, les Suisses. Machiavel rêve d'une Italie unifiée dans laquelle la paix et la stabilité seraient garanties par un état fort. C'est ce qui le détermine à écrire "Le Prince", considéré par Montaigne comme "le livre de chevet des grands de son temps".
A 29 ans (1498), Machiavel est nommé Secrétaire de la chancellerie de Florence et se voit confier des missions politiques importantes et délicates dont il s'acquitte avec efficacité et fidélité. En 1512, la chute de la république de Florence le fait tomber en disgrâce. C'est pendant l'exil sur ses terres qu'il écrit les grandes œuvres politiques, "Le Prince", en 1513, "Discours sur la première décade de Tite-Live" et "Histoire de Florence" (1526).
Machiavel écrit une comédie, "La Mandragore", en 1518. En 1526, il reprend quelques fonctions officielles, mais retombe bientôt en disgrâce et meurt à 58 ans. Il n'a pas vu la réalisation de ses rêves politiques pour l'Italie, ni la publication en 1532, de son œuvre "Le Prince", qui va circuler dans toute l'Europe, bien que mise à l'index en 1559, en raison de son analyse clinique et lucide des mécanismes du pouvoir.
Machiavel a donné en français naissance à plusieurs termes : "machiavélisme" et ses dérivés, pour qualifier une interprétation politicienne cynique de l’œuvre de Machiavel et "machiavélien" pour les concepts développés par Machiavel dans son œuvre.
Mais "Le Prince", ce "bréviaire des puissants", a connu une fortune critique considérable et pour en juger, il importe de s'en référer aux analyses de Francis Bacon, Spinoza, Diderot, Rousseau, Hegel ou Gramsci, et plus près de nous, d'Althusser, Leo Strauss ou Claude Lefort.